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Carnets de déroute

29 septembre 2005

Ceci dit

Ceci dit en ce moment Guédelon a créé un nouveau blogre qui s'appelle Mississippi en conserve et qu'on peut trouver a l'adresse: mississippi.hautetfort.com

C'est son sien a lui, et moi j'ecris des commentaires, parfois, ainsi qu'une autre joyeuse équipe.

A ciao la-bas pour l'immédiat

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29 septembre 2005

Mise a jour

Bon une petite mise a jour apres une longue absenmce des protagonistes. D'abord finies les déroutes néerlandaises, mainteant c'est la Turquie qui est concernée, avec toujours les Etats-Unis louisianesques et le Japon-nippon.

A la revoyüre

Clotaire

2 février 2005

02 novembre 2004, Guedelon à Clotaire

Bin pas grand chose et tout à la fois, j ai assisté ces derniers temps a des cérémoniaux plutôt... singuliers, des séances de motivation de groupe données par un Noir docteur en psychologie devant 600 élèves "ma soeur se drogue, mon frère est en prison, mais moi je suis devenu riche! et tout le monde peut y arriver: criez avec moi "je veux être riche!" Regardez (et il montre des diapos) : j ai une maison avec trois étages, une chevrolet neuve! parce que j'ai bien travaillé à l'école!" et il est payé 2000 dollars la séance le "docteur". En gros si ils ont de la chance ils pourront devenir une erreur sociologique comme lui, c était horrible et revoltant, mielleux avec des chansons niaises qu il faisait répéter aux pauvres élèves, à qui il inculquait le : "tu es le seul responsable de ta situation, viens pas te plaindre ensuite". C'est tellement facile, tellement ricain à la fois, cet ultra libéralisme dévoyé. On met tout en oeuvre pour qu ils respectent l autorité professorale, mais ça va plus loin bien sur, on leur apprend à ne pas se revolter . sinon le soir de cette belle après midi, je suis allé sur les bords du fleuve à un feu de camp géant : c'était presenté tel quel et sans fioriture (la fête du village en somme), et on s'est retrouvé en pleine messe de la penticostal church (ceux qui militent pour la pentecote fériée ? ), prions pour nos soldats, pour notre président, chantons un gospel bidon. j ai l ambition d intégrer un groupe religieux d ici peu, on commence à faire la tournée des blablateurs prêcheurs. je veux vraiment approcher les gens du sud de près, les comprendre, en essayant de pas juger, même si c est dur, le seul moyen est donc d aller voir ce qu ils foutent à l église, seul lieu public de rencontre dans notre coin. d ailleurs, il n y a aucun espace public dans la region, il n y a même pas de trottoir pour circuler à pied, pas de passages piéton. tout se fait en bagnole, ca a remplacé les jambes. ouai, y a heureusement le supermarche où l'on rencontre tout le monde, seconde église oecuménique. donc, bin un peu triste en ce moment, grande aspiration à l europe, la suisse, la roumanie, la france, leurs espaces d intimité, bien entendu les copains et la famille... sinon, on se casse a new york dans une semaine, pour une semaine, pour sortir, voir des spectacles, boire des cafés a brooklyn et s acheter des vestes en jean col moumoute dans le bronx. L automne arrive dans notre verte ville qui devient rouge, grands moments mystiques quand le soleil se couche sur les arbres, ambiance tres etrange en ce moment. bon, vla pour des nouvelles, la je vais aller au Mall chercher le journal et des godasses car les miennes sont trouées et l odeur de mes panards se diffuse sournoisement dans la classe, moins que mes prouts silencieux, mais tout de même...

31 janvier 2005

De Guedelon à Clotaire et Emebert - Lueurs Sur la

De Guedelon à Clotaire et Emebert - Lueurs

Sur la ligne coupante du fleuve

Flotte un point lumineux

Entre les remous, un monde.

Observateur désemparé,

Abreuvé d'immonde vinasse

Il jette une parole dans le torrent boueux.

Le Mississippi ne cesse de le narguer.

29 janvier 2005

De Clotaire à Guédelon et Emebert - gueule de bois

 

                                                                     

Une harmonie, et c'est ce frisson, là, qui m'attache, là. Je crisse des bris de panique, mon regard s'accroche plat, et c'est ce regard plat qui m'abolit...

Sous les feuilles qui se fanent

Dix-mille canards cancanent

De vagues sonnets antiques

Vaguement paraboliques

Le ver blanc dans la cave

Collectionne les baves

Dans des paniers

Sous l'escalier

 

Matin hollandais brumeux en panne

Coup de bouteille sur un mal de crâne

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29 janvier 2005

De Clotaire à guédelon et Emebert

Un tramway bleu qui s'enfuit en grondant - déjà il est loin, alors que les têtes tournent encore sur leurs axes, des cous et des lignes de cravates. Ici la langue anglaise imbibe tout, se répand sur le sol et les murs comme un crachat qu'on piétine.

Amsterdam, les colosses de symétrie du World Trade Center lancent vers le ciel blanc leurs corps et leurs angles, tracent des ombres épouvantablement droites, et grandes, et bêtes, sur la terre carrelée invisible où l'arbre est à peine toléré, limité, contrôlé, ceinturé de grillages et de ronds de fer dans un aquarium d'air, de transports. La géométrie réduit le naturel au décoratif. L'homme est une dictature, son ordre un ogre et une abolition de tout ce qui est vrai.

Les mouvements canalisés dessinent des figures parfaites. La mer est matée avec le soleil.

29 janvier 2005

de Gueudelon à Clotaire puis à Emebert

Lundi 6 décembre 2004

Chers Emebert et Clotaire,

Voila, j'ai passé une semaine à New York, il y a deux semaines de ça. C'est tellement dense ce que j'ai vu, même s'il ne s'est rien passé d'exceptionnel, si ce n'est une fascination réelle pour cette ville. J'vais raconter ou tenter de restituer un peu. Bon, deux trois trucs avant.

Là, 15 jours après, il pleut, c'est lundi matin dans le Mississippi, comme j'avais pas envie d'aller au boulot je me suis mis malade pendant une journée car merde, j'ai besoin de faire du pyjama, de lire et d'écrire peinard, seul pendant une journée. Une journée de solitude, sans cris de chiards dans les oreilles, une seule. Je m'enfile un excellent jus, j suis en grosses chaussettes roses, j'vais même prendre un bain. Ce week end, on a été à la fête de noël des français de louisiane dans un bled pourrave nommé Martinville, situé sur les rives du bayou boudin. Dans une grande baraque de plantations, une cinquantaine de trouducs enfilaient des vodkas oranges en se dandinant sur de la zique de brun, et nous au milieu de tout ça, deux trouducs peut être, mais si loin de ces mondanités. Car ouai, depuis un moment, 4 mois, on vit seuls, et ça fait pas de mal vus nos compatriotes qui vivent entre français dans les grandes villes à écumer les boites, remarque t as de tout, du bordelais frustré au visage creusé par l'acné jusqu'au plouc puritain de l ohio qui a appris le francais, du black branchouille et bavard aux jean renaud et benoit « trop purs ouai les ricaines trop bonnes mais pas moyen de coucher, trop sympa, nan on s'en fout de la politique, c est plus cool en boite ahahahaha », ça faisait longtemps que j'avais pas vu une telle assemblée de merdeux (vous connaissez ce genre de bestioles, l « expat' ») , alors je me suis bourré la gueule pépère jusqu'à temps qu'une poufiasse vienne me faire chier. S. de la martiniqueuh, qui vivait à Bruxelles, « en ouaihhh, les gens sont hyper sympas, tellement purs (car la mode est au pur et à l'authentique) etc… mon expérience, nanana, les boites…. » et paf, concert de deux horreurs américaines, une guitare et petit papa noël, une grosse qui joue, une maigre faite de porcelaine, qui doit peser 20 kilos nous déverse dans les oreilles des chants puants, puis l'autre demi n. qui reprend sa merde verbale, j'avale ma énième vodka glaçon, comme un brave, je commence à battre du pied, mes jambes s'affolent, M. parle, à l'autre bout de la salle, au monstre acnéïque car personne lui parle car y est trop laid et que ma femme elle doit avoir pitié pi qu'on est là pour être sympa et rencontrer des gens sympas, et pi moi j'ai pas envie de parler du tout en fait, mais alors pas du tout, et  l'autre qui me chie sa vie et bien sur, ça arrive, je lui dis « bon, hé, c'est joli ce que tu dis mais c'est con, y a rien de pur chez les gentils ricains, ils sont naïfs et mièvres mais pas innocents, tu me fais chier là » un truc comme ça, sec, mais bon tout ça bien calme que je lui dis, en lui reluquant une loche. Mais elle en démord pas, qu'est ce que j'ai pas dit là, elle est même pas véxée, moi bourré qui croyait pouvoir l'expédier à la méchante, à la clint eastwood dans un saloon et « explique toi, c'est quoi ton problème dans la vie, faut positiver etc… » j'me lève lui sert la main, elle doit pas comprendre, moi non plus, j ai le cœur qui bat, l'envie de me battre qui me tenaille l'intestin, je repicole et sort fumer les clopes des autres, je tombe sur machin, qui me raconte sa vie et bidule qui raconte la sienne, chui plein, j n'ai marre, je sors de l'autre côté et tombe sur Henry. Américain, parle pas français, se fait chier, il a 45 berges, il est écolo anti bush, on parle 1 heure de politique, arrivent nos femmes, la sienne cajun qui parle le français louisianais, très belle langue qui ressemble un peu au ch'ti, elle travaille dans un parc, rendez vous en janvier. Les premiers américains que j'ai envie de revoir. Car les louisianais, où ils sont noirs pauvres et racistes anti-blancs (dans mon coin, et je suis pas tombé dans la contrée la plus civilisée, c'était espagnol puis anglais, on imagine les dégâts à long terme, surtout ceux de ce protestantisme bigot) ou ils sont blancs, incultes et racistes. J'ai pas encore trouvé de juste milieu, ni dans les bars blancs, ni dans les bars noirs. Pour la culture, c'est pas le pied non plus, je cherche pas les intellos, mais bon, un minimum commun, juste pour pas se mettre sur la gueule… Genre style, l'histoire à l'école, ça ressemble à  une histoire décontextualisée, ritualisée et spectaculaire, avec des pseudo événements : dans un mois, c'est le spectacle de l'histoire des noirs : les élèves vont jouer à Martin Luther King, par exemple. Mais à côté de ça, la prof d'histoire elle sait pas combien il y a d'habitants aux usa, la prof de lecture pense qu'il y en a 1 milliard, ma meilleure élève 2 milliards, et elle pense aussi à 15 ans, que la guerre anti nazi comme i disent c'était en 1990 avec Colin Powell. Et il y aurait des listes longues à faire. Mais ça fait chier, ça ne fait que renforcer mes clichés. Donc je suis pressé de revoir les ricains de la sale fête avec ces sales français qui se prennent tous pour tintin au congo et qui pense sans sourciller qu'ils sont la pour faire éclore la langue française dans leurs écoles, se demandant pas si c'est inutile pour des élèves-catastrophes-sociales-avancées. Y aurait sûrement autre chose à faire, faut inventer, on essaie mais…. Euh…bon, j serai pas prof de français bien longtemps. Pour finir, j'ai repris la voiture alors que j'étais bien rond, j'ai roulé 50 kilomètres, M. dormait, j'ai bouffé un sandwich crado sur le bord de l'autoroute, puis j'ai dégueulé, dormi 20 minutes, je suis reparti pour faire 80 bornes, après un café, puis j'ai garé la voiture à 3hoo du mat dans un sentier dans les bois, on a dormi jusque 6h00, le lieu était cauchemardesque, avec de la mousse espagnole au dessus de la bagnole. Le jour s'est levé sous une pluie battante, la voiture nous a ramenés à l' baraque, on a pris un bain à 2, on s'est foutu en pyjama toute la journée, on a regardé deux chabrol excellents, j'ai écrit un portrait d'un copain suisse, j'suis allé chier de la diarrhée et j'ai pas réussi à me lever ce matin. Là je vais refaire un café...

29 janvier 2005

Guedelon à Clotaire et Emebert

Chers Emebert et Clotaire

Le réveillon, fête magique parmi les plus belles, en tous cas moi ch' penserais a vous ce soir, avant de m'endormir à 23hoo. car avec M. on fait une chouille mortelle de la mort, bière, pâtes au gratin banane-poire-pomme au chocolat avec une boule de glace. puis on regardera les yeux sans visage de Franju (enfin j vais argarder pour la 4 eme fois ce monument, d ailleurs Franju c est absolument délicieux), ptet j me roulerai le dernier truc vert qui me reste car j en ai trouve à san francisco. d ailleurs la bas c est tout juste si t en trouves pas à terre. donc bin  j ai plein de trucs a raconter, d abord que je suis dans un grand parc, je regarde des écureuils en tapant à l ordi, mais ça va j ai pas pousse le vice a mettre de la musique, ce que je fous la est un sacrilège pour M.. passons. alors, donc euh, ouai.

1) hier je suis allé chez le coiffeur. C'est la deuxième fois que ça m arrive. la première c était chez un coiffeur noir qui rasait en trois minutes 24 bonhommes dont moi, ce pour 6 dollars, j étais le seul blanco couillon la dedans on me regardait comme un animal étrange mais sans aucune méchanceté. hier donc, je cherche un autre couptif près de chez moi, je tombe sur un truc infect, on rentre avec M., on est dévisagés, une grosse noire en jogging blanc qui parle sans ouvrir la bouche me dit de m assoir la, alors je m assois la, elle me fait un shampoing en enfonçant ses ongles dans mon crâne et en appuyant ma tête contre ses gros nichons mous, je vois que les types se marrent plus ou moins, y a un connard qui vient parler a l oreille de la femme, le patron a priori, elle rigole. Personne ne nous parle, je vais m asseoir sur une chaise déglinguée avec vue sur cafard mort pendant qu elle me fait une sorte de coiffure monacale degueu, ils parlent entre eux on pige rien de rien car ils font semblant de pas parler l anglo-amerloque normal et enfin ma coupe est finie en 10 minutes. 25 dollars. je dis rien je paie car si je l ouvre je crois que je me fais péter les dents. donc je me suis fait enculer comme un gros con par des noirs racistes, ça valait pas 10 sous son truc. ceci pour dire que même les blackos du sud usa de N. sont aussi de gros trouducs, certes pas tous, mais je commence à décrypter leurs comportements vis a vis de moi : chez les profs ils sont billcosbysés, en gros leur but est de faire oublier qu ils sont noirs, en se faisant défriser les tifs par exemple ou en habitant dans les suburbs blancs. ils aspirent simplement à la bourgeoisie moyenne et à se prouver à eux comme aux autres qu ils ont des histoires à la cosby show, qu ils peuvent faire du fric avoir une belle carrette avoir des scènes cons avec leurs gosses. bill cosby est en poster dans toutes les classes (lecteur : je suis prof dans une école de Louisiane du nord, partie protestante de cette belle région), c est un modèle car il a su engranger une somme énorme de pognon en vendant de la chiotte et en donnant son cul aux blancos en se soumettant aux standards wasp, c est bien il a démontré que le noir était un humain, c'est a dire un type qui peut aussi conduire un caddie et regarder la t.v., et d ailleurs, les profs parlent bougent comme dans un feuilleton, la télé leur a déteint dessus, mimesis de degré zéro en sens inverse. bon, puis les contestataires, pour le peu qui reste (je parle toujours des 50 km2 que je connais bien sûr, New Orleans est une autre monde, Lafayette encore un autre, etc…), c est des noirs qui veulent casser du blanc, comme cet homme de ménage qui refuse de me dire bonjour, comme ce prof qui me méprise et me regarde de haut simplement parce que je suis palichon. il ne leur viendrait pas a l esprit qu'un français, qui plus est de basse extraction, est différent d un blanc de louisiane. d ailleurs mon coin est dangereux et il faudrait pas (je parle de l école) que je mette les pieds dans le quartier. d'ailleurs, les niggaz, ils ont tiré sur le seul restaurateur asiatique des environs, un type sympa de Singapour qui a été salement amoché alors qu il avait rien fait que d exister (car les gars ont même pas pris de pognon, et le gars est la depuis trois mois et il n'a jamais emmerdé qui que ce soit vu qu'il trime 20 heures par jour dans son bouiboui). ils sont arrives à un degré d imbécillité et d analphabétisme aigu, même les plus malins d entre eux comme MW., ce con de prof, se la jouent gangsta et imitent les chanteurs de rap, en faisant descendre leur froc jusqu'au genou et en portant des chaînes en or. tout ça pour dire, dans cette analyse certes très subjective et peu profonde, que les noirs du sud sont une communauté qui ne se pense plus, une communauté déchirée qui cherche des moyens individuels de changement social. Bien sur je parle du vieux sud, et du coin middle-est de la Louisiane, historiquement protestant. S'enrichir est le maître mot, et il y a deux modèles dominants pour cela : Bill Cosby donc, et Snoop Doggy Dog ("Hey honey, i got a lot of money, would you be my sexy girl"). bien loin les années 60 et les droits civils. il reste sûrement ça et la quelques vieux militants, quelques vieux fauves fatigués (ces beaux visages usés des vieux noirs), mais tout a disparu, y compris les trottoirs sur lesquels ils battaient le pavé il y a 40 ans, y compris les vitrines des petits commerces, remplacés par les immenses mall et wall mart. tout ca donc pour dire que je suis passablement énervé, et qu'il n y a aucune issue possible et aucun contact social possible sur les bords du mississippi, ni avec les blancs racistes, ni avec les noirs tolérants, car de toute façon, depuis que je suis ici, à part B, notre seul pote avec sa femme H (mais bon, on se voit 2 heures par mois), PERSONNE ne m a demandé comment c était en france, quelle était notre vie, ce que nous avons foutu avant. C est pas qu on veut se mettre en avant, mais quand toi tu demandes un tas de trucs aux américains du sud, t as jamais de retour, jamais parce qu'il n'y a rien qui existe autour de leur bled paumé, que leur conscience se limite à celle du quotidien, du plaisir immédiat. Ils vivent dans l ici et le maintenant, dans un libéralisme pur, j ai toujours l'impression qu'il n y a rien de gratuit dans les conversations et que d un cote comme de l autre on cherche à t enculer, ou à te dominer (leur nationalisme est tellement exacerbé qu'il ne leur viendrait jamais à l'idée d'essayer de savoir ce qui se passe ailleurs que chez eux). bon, c était ma diatribe "on est moins cons dans le pasdcalaid". spontané et sans chichis. la il y a deux écureuils qui se font des mamours dans un arbre, j me lasse pas de regarder ces bestioles la. c est même une vraie obsession, quand je rentre du boulot, souvent je file au parc mater leurs jeux et leurs bastons.

2) Heureusement, l'amérique c est pas que cela. même si l'esprit des confédérés réapparaît de plus belle, y a des trous où il y a des gens vivants. d'ailleurs, il y a deux jours, ils ont adopté une loi : les cliniques ne sont plus obligées de pratiquer l'avortement : donc cela va servir à : 1)faire exploser les prix des assurances qui sans obligation étatique vont contraindre les médecins prêts à pratiquer cette « horreur » qu est l avortement à raquer comme des brutes et à aller dans les tribunaux, 2) ça va surtout servir à faire une carte des cliniques pro et anti avortement, des états pro et anti abortion, et donc de réguler la distribution des subventions, tout en faisant de la propagande contre les mauvaises cliniques (les conservateurs ont tellement de pognon que même à ferriday, il y a un magazine gratuit hebdomadaire qui prêche abstinence travail famille patrie). leur système est infernal. ils obligent écoles et cliniques a faire de la propagande pour l abstinence. d ailleurs dans l école de M., on peut toujours signer une pétition anti homosexuels. Bon, je disais, il y a New York et la merveille de San Francisco, ville où les gens sont aimables,t'indiquent ta route sans que tu leur demandes, te posent des questions dans les bars, rigolent avec toi et parlent anglais en desserrant les dents, ce qui fait que tu comprends tout et qu ils te comprennent aussi, jamais besoin de répéter. c'est plein d'homos et de lesbiennes sans que l'ambiance soit à l'homosexualisme (pas de prides ni de bars gays, ou pas beaucoup : pédés et hétéros dans les mêmes boites, les mêmes bistrots) ; l'homosexualité n'a pas l'air de poser problème ni aux hétéros, ni aux homos qui apparemment ne ressentent pas le besoin de créer une culture gay exclusive et intolérante (et con comme chez nous), et cela fait que le climat est très détendu dans la majorité de la ville. Il y a plein de chinois avec des grosses bagnoles, de noirs en costard cravate dans le quartier des affaires. certes c est des impressions, mais la californie est connue pour sa tolérance (pas à LA bien sur, mais bon… Schwarzenegger est un gauchiste face aux conservateurs, d'ailleurs il est bien loin d'être con celui là), San Francisco ça m'a l'air d'être un ensemble uni et fier d'une ville superbe : les communautés étrangères, même si elles sont regroupées par quartiers, font partie du décor quotidien sans qu'on puisse différencier socialement qui est quoi ; t as des clodos blancs et des ramasseurs de poubelles blancs, des tenanciers d'hôtels de luxe chinois et mexicains. bon, j'ai vu ça 8 jours, je suppose que ça doit être bien différent, mais en tous cas, c'est l'une des villes avec Bucarest et Paris où je voudrais vivre pour un bon bout de temps. Puis tout bonnement, c'est joli; vieilles maisons victoriennes, énormes parcs, rues qui montent et descendent, transports en communs mode 1900 (tu cours derrière le tram et tu t accroches, t'es debout dehors a regarder la rue qui défile sur les rails), plages immenses, bière pas chère, filles très jolie (comme partout pourraitt-on dire, mais non, à N. le taux d'obésité est tellement élevé que les belles femmes ont disparu sous des couches de gras)...... c'était tout ça a la fois. bon je fais une pause bouffe et je reprends plus tard. dans 2 heures ça sera la nouvelle année en France, et vous vous ferez la bise entre potes, famille patrie, pour le coup, j aimerais bien etre avec l'un d entre vous. bon, sandwich.

Sandwich terminé, rots de digestion, une madame écureuil ne veut pas sortir de son trou, j essaie de l observer depuis un moment, même que l'autre jour j y ai rapporte des cahuètes, mais apparemment elle veut pas faire pote. Ba pi la y a un chiard qui gueule en faisant de la balançoire, d'ailleurs une de ces nuits j'vais démonter les jeux pour gosses, comme ça i viendront pu m faire chier dans mon parc où je vais pour écouter du silence. Saleté de chiourmes, j en veux pas pour le moment en tous cas. Ca crie ça pisse c'est chiant tout le temps, nan, merde. Bon voila où j en suis grâce aux states, à pester contre la marmaille et à essayer d apprivoiser des écureuils. Bon, j avais dit que je vous raconterai new york, alors tentons.ainsi viendra san francisco plus tard.

3)new york :

1er jour : avant toute chose, ce qui va être rapporte c est plus très exact mais on va faire comme si, dans un ordre ou dans un autre d t façon dans l'crâne tout s'emmêle, mémoire et fiction sont si semblables. alors.bin, c'était un soir, un gars du 59 et une fille de strada furnalistilor descendent d'un avion, prennent un bus (ouah, la je viens de voir un woodywood pecker, j avais vu c'te bestiole qu en dessin anime, c est beau putain, tête toute rouge corps noir a la verticale sur un arbre en train de faire un trou avec son long bec, j vais faire un docu animalier sur le parc duncan, c'te con d'oiseau jai même vu dou qu il habitait), donc ouai, on prends un bus, on sort dans une gare pourrave on remonte par l'escalier automatique et paffff dans la 42eme avenue, t en prends plein la gueule, énorme buildings plein de lumières, d écrans géants pub sony coca dernier film avec jimcarré, blindé de monde, des marchands de hot dog, des flics, des noirs mendiant, des blancs sifflants des bocks dans les innombrables bars. On est médusés, c'est comme dans le film « le ski a la vanille » avec tom cruise (vanilla sky, nullissime) au début d'où qui sort dans les rues, ça te jette des rayons laser plein la tête, les égouts fument, y a un gars qui gueule sur un autre. Donc, ensuite on doit aller rue 96 ou il y a notre hôtel. On se dit, ba on va marcher jusque la bas, sachant pas que new york c'est immense, on s'avance vers l'hotel, une heure après, le sac me meurtrissait les épaules, on était à mi route. Des vrais nanards. Reusement,  on a été chez tony, petit resto italien tenu par des mexicains qui servaient de la bush a la pression. Ce qu'il y avait d'intéressant chez tony, c est qu après avoir bouffe je suis allé au chiotte et pour la première fois de ma vie j ai vu un étron dans un urinoir, ce qui m'a fait presque gerber. Pour sur le resto etait pas classe, mais de la à… quelqu'un avait du leur faire une sale blague. J'avoue que c est une vision phénoménale ; tu t approches tout doucement de la cuvette sans faire gaffe et pouff, un monstre. Je suis allé m'rassir tout penaud sans même le courage de finir ma biere, avec du pipi plein la vessie. Puis bon, 1 h après, sous la drache, bien trempes on est arrive à l hôtel (bien situe près de broadway, mais je savais pas que broadway faisait 15 kilomètres), dans une chambre propre avec des chiottes douche communs bien crades ou j ai quand même pu lâcher mon urine, pi on est sortis illico boire une autre mousse.

Oo la suite plus tard, plus de piles dans l appareil. bises

28 janvier 2005

De Clotaire à Gudelon et Emebert - derniers jours à Amsterdam

 

 

23 janvier 2005

De Clotaire à Guédelon et Emebert, pour noël 2004

Nwallllllll'ah nowwélle Guédelon et Emebert, super le petit papa GreuGreuh de mes couilles est passé avec sa saleté de traineaux à élans pour pépon les cheminées, genre auto-aquarium au-dessus avec sa grosse cape et sa fausse barbe de charclo, pendant que les lutins chinois de son atelier délocalisé de Finlande à Shangaï triment comme des oufs pour quatre copeks et huit roupies; mais il n'oublie pas les petites nike-air des gosses trop gâtés et exigeants comme des waffen-SS envers leurs parents gagas, cowboys du porte-thunes prêts à dégainer plus vite que la pub des haripotères, seigneurs des agneaux et autres merdes DVdesques; par contre, il envoie sur les côtes asiatiques comme cadeaux des tsunamis et tout le tremblement, pour foutre en l'air leurs villages de tôles et de bouts de bois posés sur les plages bidonvillisées, voilà pour vous pendant qu'on se rôtit les burnes bien au chaud chez nous et qu'on se gave comme des oies folles prises de boulimie de gras, graisses et grougrous graveleux; bref, pour vous mes amis ( à nous trois on tient le monde occidentalisé, USA Europe japon), je voudrais déverser une galette nipponde type métro-Tokyo pour régurgiter ces festivités surfaites et vous souhaiter, soyons humains, de bonnes vacances. Vous l'aurez compris, je fais une indigestion de pères noël; je crois que la truffe qui a fait déborder la dinde vient de la semaine dernière, quand j'ai vu à la télé néerlandaise quatre pères noël minables se trémousser sur un chariot en Indonésie ou, pour les touristes golmons, on fête ce truc sans vraiment y croire apparamment: le résultat était aussi déprimant qu'un stock-car organisé dans le parc d'un château de la Loire. J'espère juste pour les pauvres types vaguement grimés en grand-père bonnasse du nord de l'Europe, que leur gros manteau rouge et blanc n'a pas provoqué leur noyade sous les vagues du raz-de-marée, et que le chariot ne sert pas aujourd'hui à transporter les morts.
Que reste-t-il donc de ce noël? Le Père Chichi est passé, heureusement, on a de la chance en France, et de sa hotte à embrouilles, sont tombés un Chesnot et un Malbrunot; réjouissons-nous donc, noël 2005 sera l'occasion idéale de se faire offrir leurs bouquins respectifs, et de les voir chez Ardisson, Fogiel ou je-ne-sais-quel connard. Coolement.
 
Clotaire à terre, Amsterdam
 
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